Accès aux soins de qualité : « Nous avons la responsabilité de garantir l’accès des populations à des soins de qualité quelle que soit leur situation socio-économique », Robert Lucien Kargougou, ministre de la Santé et de l’hygiène publique
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Le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique a fait la revue à mi-parcours de son cadre sectoriel de dialogue du secteur santé le vendredi 2 août 2024. Les échanges ont porté sur la performance du secteur au cours du premier semestre de l’année 2024 et les perspectives pour le deuxième semestre de l’année. Le ministre de la Santé a saisi l’occasion pour rappeler aux acteurs la responsabilité de garantir l’accès des populations à des soins de qualité quelle que soit leur situation socio-économique. Ceci pour atteindre les résultats des piliers 2 et 3 du Plan d’action pour la stabilisation et le développement.
Selon le ministre Kargougou, d’importants acquis ont été engrangés dans la mise en œuvre du Plan d’action pour la stabilisation et le développement au cours du premier semestre 2024. Il s’agit entre autres, de la prise en charge des enfants malnutris dans les zones affectées par le terrorisme ; de la prise en charge de 161 423 cas de paludisme chez les enfants par les ASBC dans les zones à défi sécuritaire ; de la poursuite de la mise en œuvre de la gratuité des soins chez les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes.
Au cours du premier semestre, ce sont plus de 4 020 794 enfants et plus de 4 041 540 femmes qui ont bénéficié gratuitement des soins dans les formations sanitaires. De la réduction de 50% du coût d’accès au scanner (de 50 000 FCFA à 25 000 FCFA), 1 007 331 personnes et 1051 sportifs qui ont bénéficié d’une couverture médicale ; de la mise en œuvre de la dispensation individuelle nominative au lit du malade, avec 40 415 patients ayant bénéficié de cette mesure ; de l’introduction du vaccin contre le paludisme qui a concerné 27 districts sanitaires répartis dans 7 régions où l’incidence du paludisme est la plus élevée ; de la réalisation de 29 342 séances de « sport pour tous » avec une participation de 1 007 331 personnes et 1 051 sportifs qui ont bénéficié d’une couverture médicale ; de la réalisation de 302 latrines communautaires et institutionnelles ; du foyer de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) qui a été confirmé et éteint ; de la mise en place de 239 points de vente pour des céréales à prix subventionnés aux personnes vulnérables dans les communes ; de l’opération de ventes des vivres à prix subventionnés ciblant en priorité la tranche des ménages pauvres de la population des communes rurales du Burkina qui est poursuivie à travers la distribution d’environ 18 325 tonnes de céréales ; de la délégation des tâches qui couvre tous les districts sanitaires pour l’auto-injection, 34 districts sanitaires pour le niveau communautaire et 21 districts pour le niveau Agents de première ligne (APL) ;
Des réformes importantes sont également en cours de mise en œuvre selon le ministre Robert Kargougou. Il s’agit notamment de la transformation de la CAMEG d’association en société d’Etat afin d’affirmer la souveraineté du pays dans le domaine stratégique du médicament pour plus de transparence, d’efficacité et d’efficience. Il s’agit aussi de l’opérationnalisation de l’initiative présidentielle pour la santé à travers la poursuite de la transformation de 55 CSPS des chefs-lieux de communes rurales en Centres médicaux communaux ; la construction et l’équipement de services d’anesthésie-réanimation dans certains hôpitaux, ainsi que l’opérationnalisation de la pharmacie centrale des hôpitaux ; l’extension de la DIN dans les services de maternité et de pédiatrie des CMA ; l’installation des clubs de santé communautaire dans 250 communes ; la poursuite de l’organisation des activités de sport pour tous ; la poursuite de l’opération de ventes des vivres à prix subventionnés ; la poursuite des couvertures médicales des sportifs, des manifestations, les contrôles au dopage des athlètes ; la poursuite de la déconcentration de la SONAGESS dans toutes les communes rurales ; la mise en place de la police d’hygiène publique dans toutes les régions ; la mise en place d’un mécanisme pour le paiement dans les délais des ASBC ; l’intensification de la vaccination dans les zones urbaines et péri urbaines, la stratégie de l’Enfant pour enfant (grand enfant pour le petit enfant) etc.
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Cependant, ces acquis engrangés n’occultent pas les difficultés et les défis auxquels le secteur est confronté. Le ministre Lucien Kargougou énumère certaines difficultés notamment, les modernisation de certains services spécifiques et la sécurité alimentaire ; l’approvisionnement des zones difficiles d’accès en intrants, médicaments à travers la mise en place d’une convention entre la CAMEG, le MSHP et les PTF ; la contractualisation avec les ONG pour l’offre de soins dans les zones à défi sécuritaire ; la délégation des tâches en santé communautaire avec les ASBC ; la poursuite de la mise en œuvre de la gratuité des soins des femmes et des enfants de moins de cinq ans ; la mise en fonction du Centre hospitalier régional de Manga ; le lancement des travaux de construction du CHR de Fada et du CHU de Bassinko ; la poursuite du processus pour l’aboutissement de la signature des conventions de financement des infrastructures et des équipements (neurochirurgie, gériatrie de Bobo …) ; la poursuite de la construction et normalisation des formations sanitaires ; la mise en fonction du centre de cancérologie de Tengandogo ; l’extension du paquet complet de la prise en charge intégrée des maladies de l’enfant (PCIME) communautaire, soins du nouveau-né à domicile y compris l’enregistrement des naissances dans de nouvelles régions ; la mise en œuvre des approches simplifiées dans les Zones à défis sécuritaires ; la poursuite des activités de mise au point des méthodes curatives et préventives contre le paludisme, la dengue, la fièvre jaune, la filariose et les autres maladies tropicales négligées.
Au cours de cette revue, les acteurs ont également abordé des sujets essentiels tels que l’examen de la stratégie nationale de la santé communautaire, la prévention des maladies ainsi que les dispositifs de soutien aux personnes situées dans les zones à défis sécuritaires.