Consommer local : la Ligue des Consommateurs du Burkina organise des Journées de Sensibilisation pour promouvoir les produits locaux
La Ligue des Consommateurs du Burkina (LCB) a animé une conférence de presse conférence, le mardi 3 décembre 2024 à Ouagadougou, pour annoncer la première édition des Journées de Sensibilisation au Consommer Local, qui se tiendra du 13 au 15 décembre 2024 au Palais de la Culture Jean-Pierre Guingané. L’objectif de cette initiative selon la LCB, est de valoriser la production et la transformation des produits « made in Burkina ».
Placé sous le patronage du Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré, ces journées se veulent une tribune pour la valorisation, la production et la transformation des produits « made in Burkina » d’une part, et d’autre part, une opportunité pour la sensibilisation des populations sur l’importance de la consommation des produits nationaux.
« Pour une consommation responsable, consommons nos produits locaux » est le thème retenu pour cette première édition. Selon le président de la LCB, Dasmané Traoré, le choix d’un tel thèmemet en avant la nécessité de « Consommer Burkinabè » qui se concentre sur la promotion et la valorisation des services et des produits locaux pour stimuler le développement économique et social du Burkina Faso.
Dasmané Traoré président de la LCB
Ces 72 heures seront marquées par plusieurs activités, notamment des panels, des discussion sur le « Consommer local », une rue marchande, des animations et des jeux concours sur une alimentation saine. 50 stands seront mis à la disposition des promoteurs de services, biens et produits locaux, avec un coût de participation de 30 000 francs CFA.
Le président de la LCB a en outre précisé que les conditions d’accessibilité pour participer à ces journées notamment produire local seront rigoureusement évaluées. « Le consommons local, n’est pas seulement les mouvements de va-et-vient vers la bouche. Nous avons aussi parlé des produits et des services. Vous avez des gens au Burkina ici qui ramassent les débris de fer, qui les fondent et qui sortent des fers. Ces gens produisent localement. C’est le lieu pour eux de venir exposer leur production, répondant aux normes, et en même temps faire la comparaison des produits d’imitation », a-t-il notifié. Également, il a invité les acteurs à participer à cet événement pour faire de cette première édition un succès.
Le vice-président de la LCB, Da Hien Daniel
Cette conférence de presse a été également une occasion pour la LCB d’évoquer un sujet majeur pour les consommateurs : la disponibilité et l’accessibilité des produits de grande consommation. « En tant que structure de veille et d’alerte, la LCB ne peut rester insensible aux préoccupations des consommateurs. », a-t-il indiqué. C’est pourquoi elle a initié une collecte des données sur le terrain avec les différentes sections. Une fois les données synthétisées, un rapport sera élaboré et soumis aux autorités compétentes pour action.
La LCB a également félicité le gouvernement pour l’adoption le 27 novembre 2024, du Cadre de concertation tripartite (CCT) sur les produits de grande consommation. Ce cadre constitue un espace de dialogue entre le gouvernement, les opérateurs économiques et la société civile. Le Président a exprimé l’espoir que cette initiative permettra de trouver des prix consensuels pour les produits de grande consommation, tout en prenant en compte les intérêts des consommateurs sans nuire à ceux des opérateurs économiques.
Le Secrétaire général de la LCB, Ousseni Ouédraogo
A la question de savoir si en prenant cette initiative de faire la promotion du consommons local, la LCB ne se détourne pas de sa priorité, celle de défendre les intérêts des consommateurs, le comité d’organisation a répondu que cette initiative vise justement à encourager les consommateurs à se tourner vers les produits locaux. Selon eux, cette approche permet de mieux connaître ce que l’on consomme.
Quant à la problématique de la pénurie du gaz sur le marché actuellement, Ousseni Ouédraogo, Secrétaire général de la Ligue des Consommateurs, a souligné qu’elle se pose avec beaucoup d’acuité. Avec l’approche du mois de décembre, période de forte demande en gaz, M. Ouédraogo a indiqué que des mesures supplémentaires ont été prises, notamment une demande de passage à des sessions de distribution de 48 heures sur 48 en 24 heures.
Wendaabo Cathérine KOURAOGO
