Pénurie d’huile alimentaire sur le marché : les huiliers pointent du doigt la lenteur dans le traitement des dossiers par l’ANSSEAT et l’ABNORM
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Les structures membres de l’Alliance Nationale pour la Fortification (ANF) étaient en session du 18 au 20 février 2025 à Bobo-Dioulasso. À l’occasion, des membres de l’alliance ont profité de cette session pour mettre sur la table la lenteur dans la délivrance du certificat de qualité sanitaire et l’autorisation de mise à consommation qui selon eux, est à l’origine de la pénurie de l’huile végétale raffinée enrichie en vitamine A sur le marché national.
Cette session de l’ANF révèle que 80% de ses activités et recommandations ont été réalisées. Toute chose qui réjouit Estelle Bambara, Directrice de la Direction de la nutrition par ailleurs présidente de l’ANF. Au nom du ministère de la Santé, la Chargée d’Etudes Mme Yaro/Zongo Claudia Régina a également félicité l’ensemble des structures membres de l’alliance pour le travail abattu. Cependant, quelques points créent des ondes de choc. Il s’agit notamment de la disponibilité de l’huile végétale raffinée enrichie en vitamine A sur le marché.
Sur cette question, les huileries pointent du doigt la lenteur dans le traitement des dossiers de délivrance du Certificat de qualité sanitaire (CQS) et l’Autorisation de mise en consommation par l’Agence nationale pour la sécurité sanitaire, de l’environnement, de l’alimentation, du travail et des produits de santé (ANSSEAT) et l’Agence burkinabè de normalisation, de métrologie et de la qualité (ABNORM). Pourtant l’ANSSEAT indique qu’elle a traité tous les CQS qui lui sont parvenu et transmis à qui de droit. Quant à l’ABNORM, elle soutien que seulement 09 dossiers lui ont été transmis depuis le début de l’année et qu’ils ont été tous traités. Des discussions, il ressort que l’ANSSEAT ne traite que les CQS des aliments de grande consommation importés et non ceux produits au niveau national. Du reste, des contradictions ont été relevées dans l’arrêté interministériel qui réglemente cette activité. Demande a été faite à la Directrice de la nutrition de rencontrer les deux structures afin d’harmoniser les points de vue sur le document afin de faciliter la disponibilité de l’huile alimentaire sur le marché national.
Outre l’huile, les minoteries ne sont pas également satisfaites du travail des deux structures. La cause, la lenteur dans le traitement des dossiers et des amendes exorbitantes de l’ABNORM. «Des dispositions seront donc prises pour que les différentes parties se comprennent pour le bonheur du consommateur burkinabè», ont convenu les responsables de l’ANF.
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Chaque structure membre de l’ANF a été par la ensuite invité à faire le bilan des activités réalisées au 4e trimestre de l’année 2024 et présenter ses perspectives en lien avec la fortification des aliments de grande consommation au Burkina Faso. A la suite des recommandations, une présentation sur la planification des activités 2025 a été faite, suivie de la remise de kakemono et d’un recueil de texte aux membres. La visite de deux unités industrielles ont mis fin à cette session de l’ANF.