Implication des femmes dans la gestion des conflits : l’Abefab sensibilise la Délégation spéciale de l’Arrondissement 8 de Ouagadougou

Dans le cadre du projet de renforcement du leadership des femmes dans le processus de consolidation de la paix au Burkina Faso, l’association Action communautaire pour le bien-être de l’enfant et de la femme au Burkina (Abefab) poursuit son plaidoyer vis-à-vis des différents acteurs. L’association était ce jeudi 20 juillet 2023 avec la Délégation spéciale de l’arrondissement 8 de Ouagadougou pour l’implication des femmes dans le processus de prévention et de la gestion des conflits.

Après avoir doté une quarantaine de femmes leaders des différentes communes rurales et arrondissements de Ouagadougou de compétences en stratégies de communication et de plaidoyer, l’Abefab poursuit son combat, celui de sensibiliser les leaders coutumiers, religieux, politiques, autorités administratives et professionnels de la sécurité pour l’implication des femmes dans la recherche de la paix, la cohésion sociale et la gestion pacifique des conflits au Burkina Faso. Ce jeudi 20 juillet, c’était au tour de la Délégation spéciale de l’arrondissement 8 de Ouagadougou de prendre langue avec l’association que dirige Marceline Tou, présidente de l’Abefab.

Halidou Congo, Président de la Délégation spéciale de l’arrondissement 8 de Ouagadougou

Pour Halidou Congo, Président de la Délégation spéciale de l’arrondissement 8 de Ouagadougou, le choix porté sur son arrondissement n’est pas fortuit puisque celui-ci regorge de nombreuses personnes déplacées internes, d’où la nécessité d’une telle rencontre de sensibilisation. « Depuis plusieurs années, le Burkina Faso est instable du point de vu sécuritaire et traverse une crise humanitaire multidimensionnelle entrainant un non-respect des droits des personnes et de nombreuses PDI. Il est donc nécessaire d’impliquer toutes les filles et fils du pays dans la recherche d’une paix durable et la cohésion sociale. Pour cela, il est important d’impliquer les femmes au regard des efforts qu’elles mènent pour la fin des hostilités. C’est aussi une obligation pour nous de les impliquer dans ce processus », a indiqué M. Congo.

Marceline Tou, présidente de l’Abefab

Pour Marceline Tou, présidente de l’Abefab, le mot d’ordre reste le même : « la femme doit être une actrice de la paix. » « Nous souhaitons vraiment l’adhésion des leaders coutumiers, religieux et politiques à l’implication des femmes dans la recherche de la paix, la cohésion sociale et la gestion des conflits. Les femmes doivent être impliquer pour qu’elles soient des actrices et non de simples bénéficiaires. Ce sont elles qui vivent les réalités de nos sociétés parce qu’elles sont plus proches des populations », ajoute-t-elle.

En effet depuis 2015, le Burkina fait face à des attaques terroristes et des représailles. L’ensemble de ces conflits engendre d’énormes conséquences à savoir la perte en vies humaines, des déplacements massifs des populations, la fragilisation du tissu social, etc. Convaincu que la quête de la paix durable n’est envisageable que dans un processus participatif et inclusif, l’Abefab avec l’appui de son partenaire African Women’s Development Found (AWDF) s’est donnée pour missions, la protection des droits et le bien-être des femmes à travers le renforcement de leur pouvoir, afin qu’elles jouent un rôle actif dans le domaine de la construction de la paix et de la prévention des conflits.

L’association entend non seulement interpeller les femmes pour leur implication dans la prévention et la gestion des conflits communautaires mais aussi la nécessité pour les autorités administratives et sécuritaires d’y associer la gente féminine. L’Abefab propose des mécanismes locaux tels que la parenté à plaisanterie, les cultures, les coutumes, le dialogue sous l’arbre à palabre, les contes etc.

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