Epidémie de dengue : la disponibilité et la gratuité des TDRs, une réalité dans les Hauts-Bassins
Dans le cadre de la lutte contre la dengue, le ministère de la Santé et de l’Hygiène public a mis en place plusieurs actions de riposte au nombre desquelles la gratuité du Test de Diagnostic Rapide (TDR) de la dengue dans les formations sanitaires publiques. Dans la région des Hauts-Bassins, une visite terrain des professionnels des médias le jeudi 16 novembre 2023 a permis de constater l’effectivité desdites mesures.
Dr Ramdé, médécin responsable des activités cliniques au CMA de Houndé.
Au CMA de Houndé, toute une panoplie d’actions a été entreprise dans le cadre de la lutte contre la dengue dès les premières heures de l’épidémie. « Depuis le début, le Directeur a été nommé incident manager et depuis lors, des actions ont été menées, parmi lesquelles, la gratuité du TDR. Les agents sont tous formés, il y a eu une cascade de formation et de communication par rapport à la prise en charge des malades de la dengue. Plusieurs choses ont été faites afin d’améliorer la prise en charge de la dengue », a déclaré le Dr Ramdé, médécin responsable des activités cliniques au CMA de Houndé.
Des déclarations que confirment les patients rencontrés dans ces formations sanitaires. « Nous étions au poste lorsqu’elle a eu de la fièvre. Nous sommes d’abord allés au CSPS du village où ils ont réalisé le TDR et c’était le palu. Ils ont donc fait une prescription. Mais deux jours plus tard ça n’allait pas, nous sommes donc venus ici au CMA. Ils nous ont remis des bulletins d’examen que nous avons fait. Nous avons payé les frais des autres examens prescrits, sauf pour la dengue que nous n’avons rien payé », confie M. Sanou, accompagnant de malade.
Même constat au CMA de Dô et au Centre hospitalier universitaire Sourou Sanou de Bobo-Dioulasso où les tests sont disponibles et gratuits. Ce sont environs 100 tests qui sont réalisés par jour au CMA de Dô, une tendance en hausse depuis le début de la pandémie.
Ce pendant pour bénéficier d’un test de dépistage rapide, « il faut passer par la consultation, soit médicale ou infirmière. Un patient qui se présente doit venir avec une fiche de notification dument remplie l’agent de santé qui la consulté. Si à l’issu de la consultation, l’agent estime qu’il y a des signes de la dengue, il rempli alors la fiche de notification qu’il remet au patient qui se présente au laboratoire avec la fiche et c’est sur cette base que le test est réalisé », explique Fotoré Seydou, technologiste bio médical au CMA de Dô.
Pour éviter toute rupture de stock des TDRs et des kits sanitaires, toute une stratégie est mise en place au CHU de Bobo-Dioulasso afin de permettre le renouvellement et la prescription et la distribution des produits au niveau de la pharmacie de l’hôpital selon le Pr agrégé Jacques Zoungrana, médecin infectiologue au Centre hospitalier universitaire Sourou Sanou de Bobo-Dioulasso.
Farida Sawadogo
