Lutte contre la malnutrition : le CJCN-SA outille une quarantaine de journalistes sur la nécessité de consommer les aliments fortifiés
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Une quarantaine de professionels de médias, issus des différentes régions du Burkina Faso ont été outillés sur la nécessité de consommer les aliments fortifies par le Club des Journalistes et Communicateurs pour la Nutrition et la Sécurité Alimentaire (CJCN-SA). L’obectif de cette session de renforcement de capacités de ces hommes et femmes des médias tenue à Bobo-Dioulasso du 21 au 23 novembre 2023, est d’être mieux outillés afin de contribuer efficacement à la sensibilisation des populations à la connaissance des aliments fortifiés et l’adoption de comportements adéquats favorisant de leur part l’utilisation desdits aliments.
En Afrique de l’Ouest, une femme sur deux en âge de procréer est anémiée et présente des carences en micronutriments. Connaissant le rôle capital que peut jouer les médias dans la lutte contre les carences en micronutriment, le CJCN-SA grâce à l’appui financier de GIZ/PAH a initiée un atelier de formation à l’endroit des professionnels des médias. Cet atelier vise à outiller les participants en vue d’accroitre leur efficacité dans la promotion, la sensibilisation et le plaidoyer en faveur de la fortification des aliments à grande échelle.
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Mme Jacqueline Bationo de la DN et Marcellin Ouédraogo de GIZ/PAH (formateurs)
Trois jours durant, les journalistes ont bénéficié de l’expertise de Jacqueline Bationo, nutritionniste à la Direction de la nutrition. Plusieurs thématiques dont l’état des lieux des carences en micronutriments; le concept de base de la nutrition et la situation nutritionnelle au Burkina Faso ont été abordée.
Hommes et femmes de médias ont été également formés sur les causes et conséquences des carences en micronutriments, la problématique du contrôle des aliments fortifiés au Burkina, le cadre juridique réglementaire et législatif en matière de fortification des aliments de grande consommation.
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A l’issu des échanges, une feuille de route et des messages clés ont été élaborés pour la promotion de la fortification au Burkina Faso. Les participants n’ont pas manqué de souligner la plus value d’un tel atelier, et s’engagent à mettre les connaissances acquises durant ces trois jours de formation au profit des populations. “Nous avons appris qu’il ne fallait pas consommer les aliments de façon disparate. Nous devons vérifier qu’ils soiznt fortifiés ou qu’ils contienent les nutriments dont notre corps a besoin. A l’issu de cette formation nous pouvons répercuter ce que nous avons appris à la société », a confié Adama Salembéré, journaliste à l’Agence d’information d Burkina.
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L’atelier s’est achevé par une visite du grand moulin de Mê et de la Société Nationale Huilerie et Savonnerie (SN-Citec). Une occasion pour les journalistes de constater de visu le processus de fortification des produits issus de ces deux usines.
Farida Sawadogo