Lutte contre la malnutrition : le Grand moulin de Mê et la SN-Citec font de la fortification de la farine de blé et de l’huile une priorité
La fortification de la farine de blé tendre en fer et acide folique ainsi que celle de l’huile en vitamine A est une réalité dans les usines du Grand moulin de Mê et de l’huilerie et savonnerie SN-Citec de Bobo-Dioulasso. C’est du moins le constat fait par une quarantaine de journalistes dans le cadre de l’atelier d’un atelier de formation tenu du 21 au 23 novembre 2023 dans la ville de Sya sur les bonnes connaissances des différents aspects de la fortification alimentaire au Burkina Faso.
Trois jours durant, l’atelier de formation sur les bonnes connaissances des différents aspects relatifs à la fortification des aliments a servi de cadre d’apprentissage et d’échange aux journalistes participants venus des différentes régions du pays. Ils ont notamment échangé sur les concepts de base de la nutrition et la situation nutritionnelle au Burkina, également sur la situation de la fortification alimentaire dans le pays.
Pour parfaire leurs acquis, les participants ont visité le grand moulin de Mê et l’usine d’huilerie et de savonnerie SN-Citec afin d’observer le processus de fortification des produits issues de ces fabriques. La visite à l’usine de l’huilerie et de savonnerie SN-Citec a permis aux journalistes de se faire une idée du processus de fortification de l’huile en vitamine A.
« La fortification de l’huile en vitamine A à la SN-Citec se fait en deux étapes. » selon Lionel Sanon, responsable de la section de raffinage et de conditionnement de l’huile à SN-Citec. Mais avant ce processus, la matière première qui n’est pas exempte de saleté est préalablement nettoyée, décortiquée puis moulue et torréfiée afin d’en obtenir l’huile qui sera par la suite purifiée pour en obtenir l’huile finie. Il s’agit du processus de raffinage.
Cette huile obtenue est ensuite soumise à une batterie d’examen qui atteste de sa qualité du processus de raffinage. Puis vient la phase de fortification en vitamine A à travers 2 étapes. « Il y a l’étape de la pesée au laboratoire où nous allons peser la vitamine A dans les flacons et acheminerons dans des ateliers de conditionnement. Et là nous pourrons procéder au mélange au niveau des cuves A et B. Pour une certaine quantité d’huile, on connait la quantité de vitamine A qu’il faut. » explique-t-il.
Un premier mélange est alors effectué dans une petite cuve appelée pré-mixte. Le mélange obtenu est envoyé au niveau de la cuve principale pour un second mélange qui dure 1h30. Une fois le mélange terminé, un prélèvement est fait et envoyé au laboratoire pour un test de conformité. « Les laborantins nous diront si nous sommes dans la plage normale de Vitamine A. C’est donc à l’issu de ces analyses que l’on va procéder au remplissage des bidons », nous indique notre guide.
Pour ce qui est de l’acquisition de la vitamine A, l’usine ne rencontre aucune difficulté majeure. Au besoins un processus d’approvisionnement est lancé et le stock suit son cours normal jusqu’à la réception du produit.
Il faut souligner que l’huile fait partie des aliments de grande consommation soumis à la fortification au Burkina Faso et elle doit être enrichie à la vitamine A.
Farida Sawadogo
