Lutte contre le paludisme : leaders coutumiers et religieux s’engagent

L’Association pour l’Intégration Economique et Sociale des Femmes dans le développement (IES /Femmes) avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers, a pris son bâton de pèlerin en vue d’éradiquer le paludisme du Burkina Faso à l’horizon 2030. Après d’autres acteurs sociaux, c’était au tour des leaders coutumiers et religieux le 28 novembre 2023 de s’engager pour la cause.

En dépit des progrès réalisés par le gouvernement burkinabè dans la lutte contre le paludisme, la maladie demeure toujours un problème de santé public. Elle reste le premier motif de consultation, d’hospitalisation et de décès dans les formations sanitaires avec pour principales victimes les femmes et les enfants de moins de 5 ans.

C’est au regard de cette réalité que l’Association IES/Femmes a répondu à l’appel du secrétariat permanent pour l’élimination du paludisme (SP/ Palu) à l’horizon 2030. Elle a donc initié une série de rencontre de plaidoyer à l’endroit de personnes ressource susceptibles d’accompagner le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique dans la lutte pour l’élimination du paludisme.
Les leaders coutumiers et religieux ont ainsi pris part à cette rencontre de plaidoirie le mardi 28 novembre 2023 en vue d’un engagement effectif et impactant au sein des populations cibles.

Sévérine Nébié, présidente de IES /Femmes

Pour Sévérine Nébié, présidente de IES /Femmes, il est attendu de ces leaders qu’ils soient des acteurs majeurs dans la sensibilisation pour l’élimination de la maladie. « Nous attendons d’eux qu’ils utilisent leur cadre de cultes et de rencontre des coutumiers, les lieux de prêche pour faire passer des messages simples sur le paludisme et mobiliser leurs communautés lors des campagnes de distribution des moustiquaires et des CPS, mais aussi de nous aider à aplanir les rumeurs sur la gratuité des soins de paludisme et de surtout leur communauté pour une bonne hygiène et assainissement de cadre de vie. »

Un message bien reçu par les leaders qui au sortir de cette rencontre, se sont engagés à jouer pleinement leur rôle à travers la sensibilisation pour un éveil des consciences. Pour le Pasteur Hamado Abraham Ouédraogo, « il faut que la population se prenne en charge car l’Etat ne peut pas tout faire. Au tour de nous, il y’a beaucoup de saleté, c’est à nous d’informer nos fidèles que c’est nous qui créons le paludisme. Il faut que nous changions de comportement. »

Des recommandations ont été également faites au nombre desquelles la prise de sanctions à l’endroit de ceux qui ne respecteraient pas les règles d’hygiènes et d’assainissement. « C’est très important que l’Etat sévit et réprimande car l’information seule ne suffit pas », a laissé entendre M. Ouédraogo.

Le Yamteng manégr-Naba

Cette initiative de l’association IES/Femmes est saluée par le Yamteng manégr-Naba. Selon le chef coutumier, cela contribuera à booter le paludisme hors du Burkina. Il n’a donc pas manqué l’occasion d’inviter le gouvernement à accompagner de telles initiatives.

Farida Sawadogo

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1 réponse

  1. NEBIE dit :

    Merci à vous pour votre engagement à faveur de l’élimination du paludisme au Burkina Faso

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