COP 28 à Dubaï : sur une note de satisfecit et d’espoir pour le Burkina Faso
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La COP 28 s’est achevée le 13 décembre 2023 à Dubaï en Arabie Saoudite par un engagement mondial des Etats à opérer une transition hors des énergies fossiles. Au terme de cette COP, le Conseil national pour le développement durable (CNDD) se réjoui des acquis du Burkinabè Faso. « Des contacts ont été noués, des partenariats renforcés, et des décisions importantes adoptées pour la mise en œuvre de l’Accord de Paris », a fait remarquer Pamoussa Ouédraogo, Secrétaire permanent du CNDD au cours d’une conférence de presse ce jeudi 28 décembre 2023 à Ouagadougou.
Signature du pacte de partenariat LIFE-AR par les nouveaux adhérents où un montant de 5.000.000 USD sont prévus pour les pays membres dont le Burkina Faso ; la signature de l’accord sur l’initiative « Mécanisme de transformation du genre dans le contexte de l’adaptation climatique » (GTM) avec le FIDA d’un montant de 5.840.000 USD ; la signature de la déclaration régionale sur le financement de l’éducation au changement climatique ; la signature de la déclaration de Kampala sur les migrations et les changements climatiques; la présentation de la déclaration de Bamako sur le climat, paix et sécurité au Sahel, sont autant d’acquis qui font dire au SP/CNDD que la participation du Burkina a été bonne.
De plus, la seconde reconstitution du Fonds Vert pour le Climat qui s’est ouverte en octobre 2023 a reçu de nouveaux engagements pour atteindre un montant record de 12,8 milliards de dollars américain.
Des promesses de financement ont été annoncées afin de contribuer aux Fonds pour les Pays les Moins Avancés, le Fonds Spécial pour les Changements Climatiques et le Fonds d’Adaptation.
« Notre délégation a eu des échanges bilatéraux et multilatéraux qui ont permis de créer et de renforcer des partenariats fort enrichissants avec notamment le Fonds Vert pour le Climat, la Banque Ouest-Africaine de Développement, le Fonds d’investissement climatique, La Banque Africaine de Développement, l’Agence belge de développement, l’Union internationale pour la conservation de la nature, l’Alliance pour une révolution verte en Afrique etc. », fait remarquer M. Ouédraogo.
« La transition énergétique doit être équitable »
Alors que cette COP 28 avait lieu dans l’un des plus grands pays producteurs d’hydrocarbures et que les projecteurs étaient fortement braqués sur le sujet des énergies fossiles, cette COP a débouché, au terme d’âpres négociations, sur un engagement historique des Etats à opérer une transition en dehors des énergies fossiles. Sur la question, Pamoussa Ouédraogo estime que la transition énergétique doit être équitable. « Si l’on estime que ce sont les énergies fossiles qui sont responsables de la pollution de l’environnement, il est important pour nous de travailler à avoir accès aux nouvelles technologies avec l’accompagnement des grandes puissances pour notre développement mais de façon équitable », insiste le SP/CNDD.
Sur le principe du pollueur payeur, Pamoussa Ouédraogo indique que c’est un processus et que le Burkina ne saurait être en marge des grandes décisions liées à la vie de son peuple sur les questions climatiques.
Si les signaux positifs envoyés à la COP 28 vont avoir une forte portée politique et économique dans les années à venir, de grands chantiers s’annoncent pour avancer dans la transition hors des énergies fossiles et la réponse aux impacts du changement climatique en attendant la prochaine COP prévue en Azerbaïdjan.