Santé publique : à la découverte des Ingénieurs de santé publique de Côte d’Ivoire

La profession d’Ingénieur de santé publique est peu connue des usagers en matière de santé. Pourtant, ces Ingénieurs du système sanitaire jouent un rôle crucial dans la conception, la mise en œuvre et la gestion de systèmes et d’infrastructures en matière de santé publique. En Côte d’Ivoire, ils ont décidé de se mettre en association pour non seulement défendre les intérêts de la corporation mais surtout pour le bien-être des populations. Jérémie Dago est le président de l’Association des Ingénieurs de Santé Publique de Côte d’Ivoire (AISP-CI) créée depuis le 20 octobre 2021. Il nous entretient ici sur la noblesse de cette profession et les objectifs de l’AISP.

Santé pour tous : Quel est le rôle d’un Ingénieur de santé ?

DAGO Jérémie : Les Ingénieurs de santé publique jouent un rôle crucial dans la conception, la mise en œuvre et la gestion de systèmes et d’infrastructures en matière de santé publique. Ils mettent en place des systèmes de surveillance épidémiologique pour détecter, suivre et contrôler la propagation des maladies. Ils travaillent sur des programmes de promotion de la santé visant à prévenir les maladies, à encourager des comportements sains et à améliorer la qualité de vie. Ils forment également les professionnels de la santé et la communauté sur les meilleures pratiques en matière de santé publique et sur l’utilisation des installations et services médicaux. Ils collectent, analysent et interprètent des données de santé pour orienter la prise de décision et l’élaboration des politiques visant à améliorer la santé des populations.

Quel est leur rang dans la hiérarchie du personnel de santé ?

D.J. : l’Ingénieur de santé publique est un cadre supérieur de la santé qui est dans la conception. Il y a l’Ingénieur des techniques sanitaires option santé publique en grade A3 et l’Ingénieur des services de santé en grade A4.

Pourquoi vous mettre en association en Côte d’Ivoire ?

D.J. : Il s’agit pour nous à travers notre association, de représenter les intérêts de nos membres auprès de l’administration, des pouvoirs publics et des institutions internationales, de promouvoir l’identité professionnelle de l’Ingénieur en santé publique, de valoriser le savoir-faire et l’expérience professionnelle et de promouvoir la formation initiale et continue en vue de contribuer à l’amélioration de la santé des populations.

Qu’est-ce que cette association a déjà fait pour le bien-être de ses membres ?

D.J. : Nous sommes une jeune association qui est dans une phase de structuration. Néanmoins l’association a permis à ses membres de participer au symposium de la Société Ivoirienne de Santé Publique (SISP) tenue du 22 au 24 février 2022 à Abidjan avec pour thème : « Lutte contre la pandémie à COVID-19 en Afrique : défis et perspectives ». Nous étions aussi au 3è congrès de la santé publique à l’Institut Nationale de Santé Publique (INSP) à Abidjan sur le thème « Promotion de la santé : déterminants sociaux et environnement », tenue du23 au 24 novembre 2023. L’association a permis à ses membres de participer à l’enquête de l’OMS sur l’évaluation harmonisée des données (HHFA) en Côte d’Ivoire du 20 août au 17 septembre 2023 et à à la facilitation des choix d’affectation de certains de ses adhérents dans les départements du système de santé.

Quels sont vos rapports avec les associations sœurs de la sous-région s’il en existe ?

D.J. : Nous nous organisons à prendre notre place parmi les associations au niveau national, après, le volet sous régional et international viendra. Nous n’avons donc pas pour l’instant la cartographie des associations similaires de la sous-région.

Quels sont les projets majeurs au cours de votre mandat ?

D.J. : Nous avons deux projets majeurs. Il s’agit pour nous de mettre en place une association forte ayant des représentations dans toutes les régions sanitaires du pays, de faire connaître la profession d’Ingénieur de santé publique à tous les acteurs intervenants dans le domaine de la santé.

Seriez-vous prêt à partager votre expérience avec d’autres pays de la sous-région ?

D.J. : Bien sûr que oui. La pandémie de la COVID-19 nous a démontré que les frontières n’existent pas en termes de santé. C’est ensemble que nous pouvons œuvrer à l’amélioration du bien-être physique, social et mental de nos populations.

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3 réponses

  1. OUOKAPEU HYPOLITE dit :

    Très belle interview, nous osons espérer que cette association viendra booster le rêve caressé de l’ingénieur de santé qui est de lui reconnaître cette place prépondérante et ce rôle déterminant que l’ingénieur joue dans le système de santé Ivoirien… ensemble vous serez plus forts …bon vent à vous

  2. NEYMsWvnr dit :

    ZBtRKjvOShLUTkWm

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