Burkina : 1269 cas de rougeole dont 4 décès parmi lesquels 70% sont des enfants de moins de cinq ans

A la date du 17 février 2024, le Burkina Faso enregistre 1269 cas de rougeole dont 4 décès. Les investigations épidémiologiques montrent que la tranche d’âge la plus touchée est celle de moins de 5 ans dominée par le sexe féminin et près de 70% des cas étaient non vaccinés. Face à la situation, le Centre des Opérations de Réponse aux Urgences Sanitaires (CORUS) a été activé pour répondre à la flambée des cas de rougeole dans le pays.
Classée parmi les maladies virales, la rougeole se manifeste par la fièvre élevée, les yeux rouges, les petites tâches bleutées dans la face interne des joues, la diarrhée, les éruptions cutanées (Boutons sur la peau), les tâches rouges et plates d’abord sur la tête, le visage et le cou, avant de s’étendre au reste du corps (elles apparaissent en général quelques jours après la fièvre) selon Aka Vidoumou du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique. Elle se transmet par voie aérienne ou par contact direct. A la date du 17 février 2024, le pays enregistre 1269 cas dont 4 décès.

Dr Ouédraogo Hamed Sidwaya (au micro), Directeur de Protection de la Santé de la Population
Selon le Dr Ouédraogo Hamed Sidwaya, Directeur de Protection de la Santé de la Population (DPSP), ces cas ont été principalement notifiés par les régions du Centre, du Centre-Nord et du Nord. Les districts sanitaires concernés sont ceux de Boulmiougou et de Bogodogo dans la région du Centre, Ouahigouya dans la région du Nord et Tougouri dans la région du Centre-Nord. Certains de ces districts sont situés dans les zones à défi sécuritaire (Ouahigouya, Tougouri). Au regard de cette situation, ces différents districts ont réalisé des investigations épidémiologiques qui montrent que la tranche d’âge la plus touchée est celle de moins de 5 ans dominés par le sexe féminin et près de 70% des cas étaient non vaccinés.
Face à l’urgence, le ministère en charge de la Santé à travers le Programme Elargie de vaccination (PEV) et la Direction de la Protection de la Santé de la Population (DPSP) a non seulement mis à disposition du personnel soignant une série de documentation sur la rougeole mais a également entrepris certaines activités de communication pour sensibiliser les communautés sur les comportements à promouvoir face à cette épidémie et surtout à leur montrer les comportements à adopter en cas de signes suspects de la maladie. C’est dans ce cadre qu’une trentaine de journalistes ont été formés ce samedi 17 février 2024 à Ziniaré.

Une trentaine de journalistes formés dans le cadre de la lutte contre la rougeole
Selon le Dr Ouédraogo Hamed Sidwaya, la rougeole est l’une des maladies humaines les plus contagieuses. Les facteurs favorisants sont entre autres, l’urbanisation (en particulier lorsqu’elle n’est pas planifiée), la densité de la population, la mobilité humaine (cas des Personnes déplacées internes), les mauvaises pratiques de stockage de l’eau, le manque d’hygiène dans le cadre de vie etc.
Que faire ?
Il faut éviter l’automédication, éviter d’entourer le malade. Dors et déjà, le MSHP lance une vaste campagne de vaccination contre la rougeole en deux phases. La première à partir du 26 février prochain et la seconde à partir du 15 mars. Toutes les populations des régions concernées sont donc invitées à y prendre part pour le bien-être de leurs enfants. Le principal partenaire du MSHP dans cette campagne est la Croix rouge burkinabè.

Les journalistes en compagnie du DPSP et des représentants de la Croix rouge burkinabè
En rappel, le vaccin contre la rougeole est gratuit et est inscrit dans le Programme élargie de vaccination sur l’ensemble du territoire national. La première dose est prescrite à l’âge de 9 mois et la seconde à 15 mois.