Rapports sexuels : attention aux lubrifiants naturels à base d’huile !
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Les lubrifiants intimes sont de plus en plus utilisés dans les relations sexuelles. Ils permettent de découvrir de nouvelles sensations mais aussi de lutter contre la sécheresse vaginale qui se manifeste lors de la ménopause, du post-partum, de la grossesse ou encore de l’allaitement mais aussi chez les personnes prenant des antidépresseurs ou devant suivre une chimiothérapie. Les lubrifiants permettent d’éviter des rapports sexuels douloureux, et même parfois de soulager un inconfort permanent. Cependant, il comporte des risques. Les explications avec Djegba Flora Djoko Mireille Claude épouse Dje, Ingénieure en technique de santé publique en Côte d’Ivoire.
La lubrification vaginale est un phénomène automatique voir un réflexe du corps qui commence dans les secondes après le début de l’excitation sexuelle, donc au début du rapport sexuel. C’est une réponse à une stimulation sexuelle pendant les préliminaires notamment.
Qu’est-ce que ce liquide contient ?
La lubrification vaginale, aussi appelée cyprine, est principalement composée d’eau et de différents fluides.
Quel est le rôle de la lubrification vaginale ?
Le rôle premier de la lubrification vaginale se situe surtout au niveau de la procréation. Celle-ci va entre autres, faciliter le déplacement des spermatozoïdes vers le col de l’utérus. Comme le vagin peut être un endroit acide, la lubrification vient réguler le pH à l’intérieur de ce dernier afin que les spermatozoides puissent survivre jusqu’au col de l’utérus. Autrement dit, ce liquide aide grandement à la survie des spermatozoïdes et assure leur bon déplacement. D’autre part, la lubrification vaginale joue aussi un rôle capital au niveau du plaisir et du confort lors des rapports sexuels. Une bonne lubrification vaginale aide grandement lors de la pénétration. Les lubrifiants intimes viennent donc régler une défaillance de la lubrification naturelle. C’est à dire la sécheresse vaginale.
Conséquences des lubrifiants intimes ?
De nombreux conservateurs utilisés pour la fabrication des lubrifiants sont aussi suspectés de dérégler le système hormonal. Ces perturbateurs endocriniens sont également impliqués dans l’apparition de nombreuses pathologies telles que l’infertilité, les cancers ou affections cardio-vasculaires. Beaucoup de lubrifiants sont parfumés. Si c’est un avantage marketing certes, cela ne se fait pas sans conséquence sur la santé. En effet, beaucoup de parfum de synthèse utilisés sont susceptibles de provoquer une réaction allergique. Certains experts mettent également en garde contre les effets néfastes de ces lubrifiants sur la mobilité des spermatozoïdes et donc leur capacité à survivre et à féconder l’ovule. Attention aux lubrifiants naturels à base d’huile (huile d’olive, d’amande douce, de coco mais aussi le beurre de karité) qui dégradent le latex et augmentent le risque de rupture du préservatif.
Lesquels sont conseillers ?
De manière générale, les lubrifiants à base d’eau sont davantage recommandés par les experts. Veillez à bien regarder la composition du produit et bannissez les gels parfumés ! Au niveau des ingrédients, il est préférable d’éviter les produits contenant des conservateurs antibactériens, comme le phénoxyéthanol et le parabène, des perturbateurs endocriniens qui dérèglent le système hormonal et reproducteur. Privilégiez des lubrifiants certifiés « bio », utilisant majoritairement de l’aloe vera. Il est conseillé de consulter son médecin traitant ou son gynécologue avant d’utiliser un lubrifiant, qu’il soit naturel ou non, de manière régulière.